L’amniocentèse : comment se déroule cet examen ?

Vous êtes enceinte et votre gynécologue a préconisé une amniocentèse et vous vous demandez ce que c’est? Comment cela se passe-t-il ? À quoi cela sert ? Comporte-t-elle des risques ? Ne vous en faites plus, toutes vos réponses se retrouvent dans cet article.

Qu’est-ce que l’amniocentèse ?

Chère future maman, l’amniocentèse provient du grec « amnios » qui signifie « poche des eaux » et « kentêtis », « piquer ». C’est un examen prénatal fréquemment prescrit, une procédure médicale invasive utilisée pour un diagnostic prénatal. Cela nécessite le prélèvement de 20 ml de liquide amniotique de la cavité amniotique. L’amniocentèse peut être pratiquée dès que l’on considère qu’il y a assez de liquide amniotique entourant le fœtus, à partir de la quatorzième semaine d’aménorrhée jusqu’à la fin de la grossesse. Donc c’est un examen normal et vous n’aviez pas à vous en faire.

À quoi sert l’amniocentèse ?

La technique de prélèvement et d’analyse employée pour l’amniocentèse est généralement proposée à partir de 13/14 semaines d’aménorrhée (soit entre 3 et 3,5 mois de grossesse) jusqu’au terme de la grossesse. Elle est utilisée dans le cadre d’un dépistage anténatal des anomalies relatives au nombre ou à la forme des chromosomes d’un fœtus. Elle permet de manière explicite de :

  • réaliser un caryotype du fœtus afin de dépister des anomalies chromosomiques (trisomie 21 par exemple)
  • rechercher des anomalies génétiques ou héréditaires
  • identifier des anomalies biochimiques présentes par exemple en cas de spina bifida
  • surveiller l’évolution d’une grossesse à risques élevés (incompatibilité rhésus, etc.)
  • rechercher certaines infections fœtales (toxoplasmose, cytomégalovirus)
  • pratiquer des analyses biochimiques telles la bilirubinamnie dans la maladie hémolytique du nouveau-né
  • retirer l’excès de liquide amniotique en cas d’hydramnios, affection qui se caractérise par une quantité trop importante de liquide amniotique durant la grossesse et qui peut entraîner un accouchement prématuré.

L’amniocentèse comporte-t-elle des risques ?

L’amniocentèse comporte des risques mais très minimes et très rares. Elle peut causer :

  • une fausse couche (risque de l’ordre de 0,7 à 1 %) ; la fissure créée par l’aiguille au niveau des membranes ne se colmate pas assez rapidement, ce qui entraîne une fuite de liquide amniotique
  • un accouchement prématuré selon le terme auquel est réalisé l’examen
  • une infection de l’utérus (très rare) : un germe s’infiltre dans le liquide amniotique au moment de la ponction
  • le passage d’une quantité (souvent limitée) de sang fœtal dans le système sanguin de la mère : si la mère appartient au groupe sanguin rhésus négatif, des anticorps doivent lui être préalablement administrés afin de prévenir l’incompatibilité
  • une naissance prématurée et un faible poids du nouveau-né, en raison du stress provoqué par l’acte.

Aussi, à la suite d’une amniocentèse, une grossesse dite « normale » devient une « grossesse à risques ». Alors, la surveillance échographique et obstétricale se resserre jusqu’à la date présumée de l’accouchement.

Nous espérons vous avoir été utiles !