Plusieurs circonstances dans la vie poussent femmes comme hommes, à un certain âge, à se tourner vers les méthodes contraceptives. Ainsi, certaines femmes ont recours à la ligature des trompes. Cette technique consiste en une obturation des trompes. C’est une méthode contraceptive permanente qui mérite qu’on y songe fortement avant de la pratiquer. On en parle plus amplement ici !
Qu’entend-on par ligature des trompes?
La ligature des trompes est une méthode de stérilisation féminine à optique contraceptive. Cette méthode a été spécialement conçue pour les femmes qui n’aspirent plus à avoir des enfants. Pour la mettre en pratique, il s’agira d’obturer les trompes de Fallope. Ces dernières sont de petits canaux dans lesquels les spermatozoïdes passent pour se diriger vers les ovules ; et les ovules vers l’utérus. La ligature provoque une défaillance permanente au niveau des trompes et évite, par le même biais, les risques de grossesse.
La ligature des trompes de Fallope : comment procède-t-on ?
Comme toute méthode de contraception, l’avis préalable d’un médecin est capital. Il faut noter qu’il y a plusieurs étapes avant d’arriver à l’opération. De la première consultation à la deuxième, il y a une durée de réflexion de 4 mois. La patiente confirme par écrit, à la deuxième consultation, sa demande de stérilisation à visée contraceptive. Tout au long du processus, seul le consentement de la patiente est pris en compte, et non celui de son partenaire.
L’opération proprement dite peut se faire de deux manières différentes.
Le premier procédé consisterait à éviter le passage de l’ovule dans la trompe. Cette techniques d’ablation des trompes consiste à :
- soit à inciser la trompe puis la ligaturer
- soit à électro-coaguler la trompe
- soit à pincer la trompe avec un anneau ou un clip.
L’intervention se fait le plus souvent sous anesthésie générale ou locale (selon la technique choisie) par le médecin. Elle nécessite une hospitalisation de plus ou moins 3 jours. La plupart du temps pour accéder à la trompe, les médecins passent par distinctes méthodes plus ou moins invasives. Ils passent notamment :
- par voie vaginale ou une petite incision sur le haut du pubis
- par la cœlioscopie qui consiste à faire une petite incision dans le nombril
- par voie abdominale ; il s’agira ici de faire une ouverture au niveau l’abdomen.
Le second procédé de stérilisation féminine se fait par simple obstruction de manière progressive des trompes de Fallope. C’est la méthode Essure qui se réalise par injection d’un minuscule implant dans les deux trompes par des voies naturelles. Cela peut aussi se faire grâce à un appareil nommé hystéroscope. Cette injection provoquera une sclérose au niveau de la zone et un colmatage définitivement après 3 mois. Cette technique ne nécessite pas d’incision chirurgicale ni d’anesthésie générale.
Ligature de trompes : effets secondaires et risques
Comme toutes opérations chirurgicales, des effets secondaires ou indésirables peuvent se manifester. Et ces effets diffèrent selon la technique utilisée. Toutefois, les dédales post-opératoires notés ici sont rarissimes et généralement bénins. Très souvent, il s’agit de petites douleurs dans l’abdomen ou de petits saignements passagers. Néanmoins, il peut arriver que des femmes aient des retards de règles, de fortes douleurs abdominales, des saignements au niveau du vagin, de la fièvre, des vertiges… Dans ces cas, on doit consulter en urgence un médecin.
Pour finir, il faut préciser que les diverses méthodes de ligature des trompes de Fallope ne sont pas totalement irréversibles. On peut réparer les trompes en supprimant la section bouchée. Cependant, les chances de réussite restent très faibles. La méthode Essure quant à elle, est totalement irréversible.